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Cinnamome (Ex 30.23 ; Ct 4.14), substance dont Dieu ordonne de la joindre avec d’autres aromates, et d’en faire une huile sainte pour le service du tabernacle. Selon toute apparence, c’est une espèce de cannelle. Quelques auteurs veulent faire de la casse, du cinnamome et de la cannelle, trois plantes ou arbrisseaux différents ; mais le plus probable est que les Hébreux désignaient par ces différents noms trois nuances ou familles différentes d’une même espèce d’arbre, dont le cinnamome aurait été la plus rare et la plus précieuse, et la casse, la moins fine et la moins estimée. Le cannelier, ou laurus cinnamomum de Linnée (monogynie, 9e classe) est un arbrisseau qui, près des côtes, atteint déjà une hauteur de 8 à 9 mètres, avec une circonférence de 1 mètre environ, mais qui dans les forêts et dans un terrain favorable s’élève beaucoup plus haut, et prend plus de consistance. Ses nombreux rameaux sont ornés de feuilles semblables à celles du laurier, longues de 12 à 18 centimètres, d’un vert clair ; de jolies fleurs blanches, mais peu odoriférantes, se forment au mois d’avril, en baies à noyaux, dans le genre des grains de genièvre. Le tronc et les branches âgées de trois ans au moins, sont également recouverts d’une double écorce dont la plus extérieure, grisâtre, est presque sans odeur, tandis que l’autre, longue, mince, roulée et d’un rouge brun, nous donne, après avoir été séparée de l’aubier et séchée au soleil, cette cannelle que nous connaissons tous, d’un goût piquant, aromatique, et si agréable. Les marchands orientaux en faisaient un grand commerce (Ap 18.13) et les hommes riches qui s’en servaient soit pour l’assaisonnement, soit en guise de parfums, allaient jusqu’à en bassiner leurs divans et leurs lits de repos (Pr 7.17).

Le cinnamome dont il est parlé dans les livres saints se tirait probablement de l’Arabie ou de l’Éthiopie ; on en trouvait aussi dans l’île de Ceylan une espèce très estimée, voir Casse. Outre ces différentes espèces, on connaît encore la cannelle giroflée de Madagascar, la cannelle blanche qui croît en Amérique, à la Jamaïque et à Saint-Domingue, enfin l’écorce d’un arbre nommé katoukarva sur les côtes du Malabar.

Bost

About Dictionnaire de la Bible ou concordance raisonnée des Saintes Écritures

La plupart des travaux de M. BOST de 1849 sont encore utiles aujourd’hui pour étudier la Bible. Les Éditions Clé ne sont pas nécessairement d’accord avec toutes les interprétations et toute la théologie de Bost. Cependant, nous sommes convaincus de la valeur générale de l’ouvrage de Bost et nous prions pour qu’il aide l’étudiant sérieux à mieux comprendre et à mieux appliquer les choses profondes de Dieu que nous révèle la Bible.

Certaines observations (comparaison avec le franc, statistiques…) ne sont plus d’actualité. Elles permettent de se faire une idée de la compréhension des écritures à cette époque de la rédaction du dictionnaire. Nous avons retiré quelques remarques qui n’étaient pas choquantes dans le contexte de l’époque mais qui pourraient l’être aujourd’hui.

Nous avons modernisé parfois le vocabulaire et les conjugaisons des verbes, fusionné les suppléments et aussi amélioré la présentation du texte et des références bibliques.

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